Dès que la belle saison pointe le bout de son nez, nous avons envie de passer plus de temps à l’extérieur.
Mais, ces premières sorties peuvent aussi rimer avec coups de soleil ou lucite (allergie au soleil qui se caractérise par l’apparition de boutons rouges et une peau échauffée).
Et c’est bien normal : la peau n’étant pas préparée à recevoir une telle dose de rayons UV, elle réagit ! Elle a besoin de douceur et de temps pour s’habituer, et, dans tous les cas, une protection solaire est nécessaire pour prévenir tous désagréments cutanés et protéger son capital soleil !
Seulement voilà, difficile de faire un choix parmi l’offre de produits solaires qui semble de plus en plus abondante...
Je fais le point avec vous pour vous aider à choisir une protection qui sera bonne pour vous mais aussi pour la planète.
Zoom sur les filtres chimiques des protections solaires
Utiliser une crème solaire chimique n’est pas la meilleure chose à faire si vous êtes aussi soucieux que nous du bien-être des océans. Je vous explique pourquoi ces filtres chimiques sont un véritable désastre pour la faune et la flore de nos océans (mais pas seulement !).
Un filtre solaire chimique repose sur l’utilisation de molécules organiques qui vont venir « absorber » les rayonnements nocifs et limiter l’impact de ces derniers sur la peau.
S’ils peuvent présenter un effet avéré (protéger la peau des rayons UVA/ UVB qui peuvent à terme provoquer des cancers de la peau et un vieillissement accéléré de l’épiderme), leurs effets sur la nature sont eux plus que contestables !
Car ces molécules chimiques (principalement l'oxybenzone et l'octinoxate issus du carbone) vont tôt ou tard se retrouver dans l’eau, que ça soit à la plage ou en prenant votre douche à la maison... Et c’est bien là que les ennuis commencent !
Une fois ces molécules dans l’eau, elles ne vont pas disparaître comme cela : elles vont dégrader la faune et la flore en se fixant cette fois-ci sur tous les organismes qui habitent l’océan. La pollution est dramatique car ce sont des dizaines de tonnes de filtres chimiques qui vont venir, chaque année, souiller les écosystèmes marins.
0,8 litre/seconde de crème solaire sont littéralement déversés dans les milieux marins chaque année !
Les filtres chimiques se retrouvent ainsi directement impliqués dans le blanchissement des coraux et la disparition de certaines espèces de micro-algues dont se nourrissent les poissons et coquillages (qui sont déjà fortement fragilisés par le changement climatique).
Si les coraux disparaissent c’est en effet boomerang d’autres espèces qui seront en danger.
La pression est insoutenable pour nos océans : si nous ne faisons rien, à terme, c’est tout un écosystème qui menace de disparaître !
Hawaii a déjà pris des arrêtés pour interdire l’utilisation de certains filtres chimiques car ces îles paradisiaques sont néanmoins fragiles, mais ne nous pensons pas à l’abri ici.
Cette pollution est en effet aussi visible chez nous, notamment au bord de la Méditerranée où les filtres chimiques mettent en danger les posidonies, herbes marines qui apportent de l’oxygène à la vie sous-marine...
Les filtres chimiques sont aussi un danger pour notre peau !
Si les effets nocifs des protections solaires chimiques sur les océans sont avérés, il en est de même pour notre flore cutanée.
Cela est principalement lié au procédé car les filtres chimiques pénètrent profondément dans la peau afin de repousser les rayons UV.
Nous ne connaissons pas encore tous les risques liés à leur utilisation : perturbateurs endocriniens, nanoparticules, parfum synthétique contenus dans ces « protections » solaires peuvent avoir un impact sur notre santé et la survenue de certains cancers !
De plus, ils peuvent également provoquer des allergies cutanées.
Le bénéfice-risque est-il suffisamment important ?
Pourtant des solutions existent : nous pouvons décider d’agir ensemble pour notre santé et celle des océans en privilégiant des produits solaires minéraux labellisés. Se protéger naturellement avec une crème solaire minérale labellisée « Ocean friendly ».
À la grande différence des filtres chimiques, les filtres minéraux ne pénètrent pas la
barrière de la peau. Ils se déposent en surface et agissent aussitôt, alors qu’il faut attendre environ une demi-heure pour que les protections chimiques soient efficaces.
Leur impact sur notre santé est donc limité et on peut dire qu’ils font bien le job ! Mais pour aller plus loin, nous vous conseillons d’utiliser des soins solaires labellisés « Ocean friendly ». Cela signifie que votre produit ne se retrouvera pas dans la nature et ne viendra pas perturber les écosystèmes marins.
Pour bien choisir, regardez attentivement votre packaging pour vérifier la présence du label et la composition du produit car toutes les protections minérales ne se valent pas.
Labellisé « Ocean friendly », bio, sans nanoparticules, ni parfum chimique : c’est déjà un très bon point !